Les Sophismes

Avant de se lancer tête bais­sée dans le décor­ticage stricte d’un dis­cours en faisant une chas­se aux sophismes, il y a plusieurs choses à avoir en tête. Pre­mière­ment, un sophisme n’est pas un men­songe par déf­i­ni­tion, même si celui-ci est volon­taire. Il ne devient men­songe que s’il est util­isé à des­sein pour tromper.  Un sophisme, ou argu­ment fal­lac­i­eux (erreur logique), n’est pas inval­i­dant par nature. Il faut savoir les recon­naitre pour éviter les d’être manip­ulé, mais le fait d’avoir débusqué un sophisme n’est pas un con­tre-argu­ment en soi. Il peut cepen­dant servir dans une con­tre-argu­men­ta­tion pour décon­stru­ire une erreur logique dans un dis­cours et en expli­quer les caus­es. Aus­si, l’in­val­i­da­tion d’un argu­ment n’in­valide pas l’ensem­ble d’une argu­men­ta­tion si celle-ci ne repose pas entière­ment dessus. De plus, cer­tains sophismes sont sou­vent des images, par­fois mal­adroites certes, mais les images, les sim­pli­fi­ca­tions, les rac­cour­cis, les exagéra­tions sont utiles en rhé­torique. Il faut savoir dis­tinguer les erreurs sur la forme du mes­sage, des erreurs sur le fond du mes­sage. Il est aus­si utile d’avoir à l’idée qu’un sophisme, dans un con­texte dif­férent, n’en est pas for­cé­ment un. Il existe donc des “faux­phismes”, des faux-posi­tifs que tout chas­seur de sophisme qui n’analyse que super­fi­cielle­ment un dis­cours pour­ra trou­ver à peu près partout.

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